2010.03.13

2010.03.13

Entente de principe chez Smurfit-Stone: les syndiqués se prononceront lundi

GABRIEL DELISLE PHOTO et collaboration spéciale – Le Nouvelliste

(La Tuque) La direction de l’usine de Smurfit-Stone de La Tuque vient de conclure une entente de principe concernant la négociation des conventions collectives de ses employés avec Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ).

Les 375 travailleurs des sections locales 530 et 27 du SCEP devront se prononcer sur celle-ci lors d’un vote secret lundi prochain. Le syndicat ne veut pas divulguer les détails de l’entente de principe tant que les membres ne se seront pas prononcés.

L’entreprise Smurfit-Stone a été l’une des premières de l’industrie du papier à se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) en février 2009. Par ailleurs, un délai supplémentaire lui a été accordé en décembre dernier afin que l’entreprise puisse compléter son plan de restructuration d’ici le printemps.

«Dans les circonstances, nous sommes satisfaits de l’entente avec la cartonnerie de La Tuque. L’entente de principe ne demande presque pas de concessions de la part des employés. De plus, le régime de retraite est protégé», explique le vice-président du SCEP-Québec et principal négociateur du secteur de la forêt et des pâtes et papiers, Renault Gagné.

Même son de cloche du côté de la section locale 530 du SCEP qui représente pas moins de 275 travailleurs de l’usine. Son président, Denis Lapointe, demeure tout de même prudent. «Je suis satisfait qu’il y ait une entente de principe, mais je le serais vraiment si les membres votent pour elle», affirme-t-il.

Les membres du local 530 ont déjà refusé à trois reprises l’offre patronale. L’exécutif syndical a recommandé le rejet uniquement de la première offre. «Les membres du comité exécutif ont recommandé aux membres d’accepter les deux dernières offres, mais les membres ont préféré les rejeter», explique le président du syndicat, M. Lapointe.

De son côté, M. Gagné ne croit pas que les employés vont prendre le risque de refuser l’entente de principe. «Nous l’avons vu avec le dossier de Papier Fraser. Lorsque l’entreprise est en re-structuration le juge doit trancher entre une requête de faillite et une entente avec les syndicats. Pour l’avoir vécu dans d’autres dossiers, je peux affirmer que la pression est très forte sur les syndiqués pour qu’ils acceptent l’entente de principe. Ils sont mieux avec une telle entente qu’avec une entente imposée par un juge», explique-t-il.

Les deux parties ont intérêt à ratifier l’entente de principe croit M. Lapointe. Il rappelle que la convention est échue depuis septembre 2009 et que les négociations entre le local 530 et la direction de l’usine ont débuté en août dernier. «Ça fait partie du plan de restructuration de l’entreprise de signer de nouvelles conventions collectives», dit-il.

Les retraités ont bien reçu la nouvelle. Certains des 140 membres de l’Association des retraités de l’usine craignaient que l’entreprise coupe dans leur régime de retraite. «Ça enlève une inquiétude chez plusieurs de nos membres de savoir que Smurfit-Stone et le SCEP ont conclu une entente de principe», souligne le président de l’association, Yvon Croisetière.

Notons que le syndicat indépendant Unik des papetiers, le local 34, de l’usine Smurfit-Stone de La Tuque est toujours en négociation. Une assemblée des membres est d’ailleurs prévue le 17 mars prochain.

L’usine Smurfit-Stone de La Tuque fabrique divers produits de cartonnage et emploie 500 personnes dont 375 sont membres du SCEP-FTQ. Le SCEP représente aussi les travailleurs et travailleuses des usines Smurfit-Stone de Matane et de Montréal.

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